Ne cherchons plus fébrilement, vivons ce qui est là

Babacar nous rappele régulièrement que la goutte d ‘eau tombant régulièrement sur le rocher le creuse peu à peu, la pratique devrait être quotidienne, dimanche et jours fériés inclus.

Swami Satchidananda  de Madras disait souvent « mangez moins, travaillez plus » (le « travail » se rapportant bien sûr à la pratique)

Ma Anandamoyi disait : »Quand vous cherchez de l’eau vous creusez avec persévérance à l ‘endroit qui vous semble indiqué – et non pas un peu ici, un peu là….De la même façon pour trouver Dieu, il faut être concentré, patient et résolu ! » ( in « sur le chemin de l’infini »)

Patanjali le dit en sanscrit dans les sutras I-12, I-13 et I-14.

I-12 : Par une pratique persistante et avec l ‘équanimité nous cessons d’ être le jouet de ces      formes de conscience.

I-13 : la pratique est l ‘énergie déployée en vue de maintenir le mental établi.

I-14 : Cette pratique devient fermement enracinée si l’on s’y adonne sans interruption, avec ferveur et dévotion pendant longtemps.

 Plus proche de nous , Jean de  La Fontaine le dit à sa façon

Le laboureur et ses enfants

 

Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.