Marche égyptienne

La marche égyptienne est un des exercices importants dans la tradition du yoga Irano Egyptien. Cela n’a rien d’étonnant quand on considère la richesse de cette pratique à tous les niveaux.

1-    C’est à la fois un exercice

   * dynamique, puisqu’il s’agit d’une marche.

   * statique, puisqu’il existe des moments en suspension.

   * d’équilibre, puisque certains moments de suspension se font sur un pied.

2-    C’est un exercice qui réveille le corps dans les 3 axes et qui place au mieux le bassin :

   * tout d’abord dans l’axe vertical, le haut-bas, c’est une posture debout dans le dynamisme des membres inférieurs et de la colonne vertébrale.

   * l’axe avant-arrière, du fait même du mouvement de la marche.

   * l’axe droit-gauche, grâce au déploiement des bras dans la posture du chandelier et du Ka.

   * dans la phase en torsion, le mouvement spiralé ascendant est également présent.

3-    Cet exercice concerne toutes les chaînes musculaires, il permet de vivre le corps de façon globale :

   * la chaîne statique dans l’immobilité.

   * l’équilibre des chaînes droites de flexion et d’extension permet une propulsion harmonieuse à droite puis à gauche dans un fondu enchaîné, un côté du corps préparant la « réception » pendant que l’autre assure la « propulsion ».

   * les chaînes croisées sont en action équilibrée, la marche n’est elle pas un des mouvements de base en kinésiologie, où le travail alterné des 2 hémicorps et des 2 hémisphères cérébraux permet de régler bien des « tensions » et de ré-harmoniser l’ensemble de la structure. La marche équilibrée physiologique fait mouvoir le bras droit et la jambe gauche puis le bras gauche et la jambe droite, ce qui répartit les forces et donne de l’équilibre. Elle donne un micro mouvement de torsion au niveau de l’axe vertébral du fait de l’utilisation alternative des chaînes croisées. Dans la marche égyptienne les bras travaillent symétriquement. Ceci nous fait quitter au niveau du diaphragme, le circuit « automatique » et apporte un surcroît d’éveil à ce niveau comme nous allons le voir plus loin.

   * les chaînes croisées de déploiement ou d’extension sont sollicitées progressivement dans l’acte de monter le chandelier. Les muscles du tronc étant activés de bas en haut en même temps que ceux des bras, au fur et à mesure que le chandelier s’élève. Chaque mouvement qui se fait à l’inspire ayant lieu au moment de l’équilibre sur un pied, le placement du bassin-socle doit être précisément ré ajusté de manière à ce que toute la colonne se déploie. L’ouverture des chaînes de déploiement et des chaînes droites d’extension étant hautement facilitée par la hauteur du regard, véritable porte d’entrée de ces chaînes. Ne dit-on pas « bon pied, bon œil ».

   * les chaînes croisées de reploiement ou de flexion entrent en action lorsqu’on repose le pied au sol, leur éveil étant renforcé par le fait de ramener les 2 pieds l’un vers l’autre en réalité, ou en conscience, ce contre appui dynamisant la structure dans l’axe vertical recentre et ré aligne l’ensemble du corps avant le déploiement suivant.

Toutes les chaînes se croisent sur le diaphragme. La posture traditionnelle de marche en torsion a un impact supplémentaire à ce niveau. Les membres inférieurs, bassin, tronc, tête, restent bien dans l’axe. Seul le système bras entre en torsion. De ce fait, au sein même des fibres du diaphragme se réalise un mouvement. Les chaînes droites en particulier, au niveau des piliers, restent stables, alors que les fibres en relations avec les chaînes croisées entrent en étirement supplémentaire. Comme nous savons que cette marche débute tantôt du pied droit, tantôt du pied gauche, nous comprenons le travail qui se fait à ce moment.

4-    Cet exercice réactive les portes d’entrée des chaînes :

   * L’œil :

Nous venons de parler du regard qui permet de gérer suivant sa hauteur, le degrés d’extension de la colonne vertébrale. Il joue ainsi sur la chaîne statique, la chaîne droite de flexion et la chaîne droite d’extension. Toutes les tradition font le lien entre l’œil et le pied. Notre tradition populaire avec le « bon pied, bon œil » ou « ne pas voir plus loin que le bout de son nez » ou encore « voir où on met les pieds ». La tradition judéo chrétienne nous parle de l’aveugle et du paralytique. La tradition indienne associe différents éléments et en particulier, l’œil comme organe de perception est couplé au pied comme organe d’action.

L’œil est hautement sollicité dans cette marche lente. Le fait de « décomposer » le mouvement donnant cette sensation de marcher sur une ligne. Les passages sur un pied font appel au point d’appui du regard. Le travail des équilibres les yeux fermés demande de renforcer le sens de la proprioception pour retrouver un calme parfait.

   * Les capteurs pied : organe de préhension de l’horizontalité.

Il suffit de créer un appui plus ferme et donc de réveiller le contre appui du sol en éloignant les pieds l’un de l’autre dans l’axe, ou en voulant les rapprocher, pour sentir la réponse des chaînes croisées de déploiement-ouverture ou de reploiement- fermeture. L’écoute attentive de la réception du talon et celle de la propulsion sur toute la sole plantaire préparent déjà l’extension homolatérale de l’hémicorps qui va travailler. La stabilité et la fluidité de la marche sont remarquables. Après un long temps d’apprentissage dans l’enfance la Nature a mis quasiment en circuit automatique la marche comme la montée des escaliers. Le psoas iliaque n’est il pas devenu « inconscient » alors que c’est l’un des principaux muscles fléchisseurs du corps.

Cet exercice de marche consciente remet en vigueur des connections qui s’étaient comme « effacées » et permet d’affiner le ressenti de bien des postures dans les  pratiques ultérieures.

   * Les capteurs main :

Elles sont comme des paraboles, elles sont témoins des différents plans de l’espace. Elles sont étroitement reliées au fonctionnement des omoplates dans la mesure où les bras sont bien tendus et raides comme des bâtons (hatayoga pradipika). Les différents placements des mains et des poignets agissant sur des éléments spécifiques au niveau des bras, stimulent tour à tour les différentes chaînes musculaires.

Le fait que ces capteurs soient si importants ne nous surprend pas. La tradition chinoise situe à leur niveau de nombreux points d’acupuncture.

5-    Cet exercice est étroitement lié à la respiration :

Il ouvre l’ensemble du tronc et en particulier le thorax au fur et à mesure de la mise en place du chandelier. Il active la partie abdominale dans un 1er temps, puis le thorax, puis la région claviculaire. Chaque mouvement des mains et des bras répondant à une ouverture spécifique au niveau du tronc. En même temps qu’il fait entrer dans une respiration de plus en plus consciente, il fait percevoir le déploiement des différents lieux du souffle. En particulier dans la marche en torsion, il assouplit certaines fibres  du diaphragme pendant qu’il en tonifie d’autres. Il permet donc une régulation des tensions musculaires du corps ce qui rend au diaphragme sa fonction première de muscle inspirateur principal. Moins il doit gérer des fonctions musculaires ou organiques de voisinage, plus il peut se livrer à sa fonction respiratoire et s’allier de prés à  l’élasticité et à la fluidité pulmonaire. Plus grande est sa marche de manœuvre, plus il aide la fonction circulatoire par son rôle de pompe et son étroit contact avec l’éponge vasculaire que représente le foie favorise aussi le retour veineux vers le cœur.

Il faut noter aussi qu’au moment des torsions il existe un dialogue particulier entre le diaphragme et les différents muscles du tronc. Du fait de la forme ronde de la coupole diaphragmatique et de ses attaches sur la partie interne des côtes, juste en regard des grands et petits obliques vers le bas et des intercostaux vers le haut, les informations sont directement transmises lors des mouvements, d’un étage à l’autre.

Eléments de la respiration apparaissant à chaque phase de la marche :

*   Avant de démarrer, en position debout, le menton est serré contre la gorge (redressement cervical) les bras sont le long du corps, les paumes de main bien ouvertes et orientées vers l’avant (ouverture claviculaire). C’est un samasthiti, c’est aussi la posture d’écoute et de chant, c’est la posture d’auto redressement. C’est une posture favorable pour sentir le diaphragme ou du moins ses effets. Sa contraction l’abaisse vers le bassin, entraînant la plèvre vers le bas ainsi que la base du poumon qui s’étire et se remplit du fait d’un appel d’air. C’est la phase respiratoire n°1. On peut alors observer un léger bombement de l’abdomen dans sa partie haute. Cette phase donne un bon volume respiratoire spontané.

A l’expire, La force de rétraction due à l’élasticité du poumon lui-même expulse le volume courant le plus usuel.

* L’inspiration est plus consciente et plus ample que la précédente, c’est une phase de respiration diaphragmatique n°2, le centre phrénique (milieu du diaphragme) descend et trouve un appui abdominal. A ce moment les fibres musculaires périphériques en se contractant tractent les côtes en les élevant et en les écartant.

* Le mouvement des bras accentue le déploiement scapulaire et le redressement du dos. Les abdominaux sont en position plus étirée qu’à l’ordinaire et prêts à répondre à la moindre sollicitation pour se contracter efficacement. Ce sont les muscles expirateurs principaux. Ils appuient sur le caisson abdominal et mobilisent les viscères. Ils s’insèrent sur le cadre osseux : bassin, colonne, côtes qu’ils mobilisent également.

* Mise en action des muscles inspirateurs costaux :

Le grand pectoral : ce muscle s’insère sur la partie haute du bras et sur les côtes. C’est un muscle puissant qui monte les côtes par ses fibres basses.

Le grand dentelé : il s’attache sur le bord interne des omoplates. Ce geste des bras rapproche et stabilise les omoplates. Le grand dentelé élève les côtes et les écarte.

* Les muscles surcostaux étagés : ils s’insèrent sur la colonne et les côtes qu’ils élèvent en se contractant. L’étirement progressif des chaînes croisées d’extension continue à redresser le dos et à monter le thorax. Les abdominaux sont de plus en plus étirés entre  les côtes, le bassin et l’arcade crurale.                                                                                           * Le transverse, élément le plus profond de cette paroi, a des fibres à orientation horizontale. Il est là, placé au mieux pour se contracter. Il resserre la taille efficacement sur tout son pourtour. Son activité alterne avec celle du diaphragme, auquel il est très lié. Ils interviennent dans la vie du caisson abdominal et des viscères qu’il contient.  

Le petit oblique et le grand oblique participent à l’expiration en abaissant les côtes sur lesquelles ils s’insèrent. Dans leur contraction les fibres musculaires resserrent également l’abdomen.

Les grands droits eux aussi abaissent les côtes et le sternum.

En fait les abdominaux ont des fibres très intriquées dans la région entre pubis et ombilic. Cette zone de la ligne blanche contient de nombreux éléments fibreux. Elle est particulièrement puissante pour participer à l’expiration. Elle est en continuité de l’autre côté de la branche pubienne avec l’attache antérieure des muscles du périnée, plancher du caisson abdominal.

* Mise en action par élévation des côtes à partir de la ceinture scapulaire :

Le petit pectoral est situé très haut sur le gril costal. Son action est facilitée par le placement des bras qui ouvre encore mieux la ligne des épaules.

Les muscles du cou, sterno cléïdo mastoïdiens et scalènes, tractent le thorax vers le haut si la tête est bien fixée, comme il a été précisé au début de l’exercice.

Les muscles spinaux dorsaux redressent le dos dans ce mouvement et favorisent ainsi le redressement des côtes et par conséquent l’inspiration.

* L’ouverture des mains achève d’étirer les chaînes musculaires jusqu’au bout des doigts s’ils sont toniques et nous avons vu le rôle clef d’information des « portes » des chaînes. Les capacités d’auto grandissement sont à leur maximum, dans cette attitude le diaphragme joue uniquement pour son propre compte, son mouvement est alors tonique et fluide. Il travaille alors comme une véritable pompe entre le caisson thoracique et abdominal, apportant ainsi une grande vitalité.

* L’ouverture de la main bien à plat résolument et fermement, accentue le dialogue avec l’omoplate si le chandelier est bien placé. L’installation d’un contre appui en conscience, bien soutenu vers l’arrière avec le dos des mains pousse la face antérieure de l’omoplate contre le thorax. Le dos est encore redressé et le thorax s’ouvre dans sa partie haute. Le petit dentelé postérieur et supérieur en se contractant donne une mobilité de la région dorsale haute.

Sur un thorax ainsi placé il devient aisé d’établir un « bombement » non figé, véritable majoration des diamètres par l’intérieur qui témoigne de la tonicité des muscles intercostaux. Ceci permet de faire travailler la série des articulations entre les têtes costales et les vertèbres et de leur donner du dynamisme. Dans cette attitude le rôle inspirateur des muscles intercostaux est facilité. Si la première côte est stabilisée en position haute, le fibres obliques des muscles rapprochent les côtes les unes des autres vers le haut, alors qu’elles s’abaissent si c’est la côte d’en bas qui est fixe.

* Action en torsion :

Les 2 côtés sont pratiqués successivement. L’action spiralée de toutes ces fibres obliques  peut s’envisager de la profondeur vers la superficie.

Au niveau du transversaire épineux (vu après).

 Le psoas iliaque re-conscientisé ajuste le pas et ne perd pas de vue le placement  du bassin dans ses axes. Il contribue à la mise en place et au maintient de la posture d’auto grandissement.

Les abdominaux ont des fibres obliques en continuité de lignes de force  avec les muscles sus et sous jacents. D’étage en étage les lignes restent harmonieuses.

Le travail en oblique étire les fibres de façon plus approfondie d’un côté puis de l’autre et améliore leur disponibilité dans l’axe sagittal ultérieurement.

Cette pratique nous fait goûter au mieux la notion du corps « Mandala ». Ce contre appui vécu du pied  sur le sol, permet de sentir la force égale à celle de notre poids qui est posé sur la terre. L’attraction terrestre dans l’axe vertical pénètre dans toutes nos fibres d’autant plus que nous éveillons nos capteurs pieds en les rapprochant ou en les éloignant en conscience lors de chaque pas.

Dans la torsion nous jouons avec la répartition des masses autour du centre d’autant plus que nous avons déployé nos antennes mains, véritables paraboles, détecteur d’angulation par rapport au plan frontal.

Le regard assure le cap avant arrière du fait du maintient dans l’axe du tronc et de la tête.

6-   C’est un exercice de concentration à plusieurs titres :

*   Physiquement :

Il propose de respecter rigoureusement les axes et les plans en vivant constamment leurs relations réciproques sans les relâcher.

Il propose d’accroître le potentiel de perception proprioceptive avec la marche « comme sur un fil » et les équilibres.

*   Il permet de dissocier le monde d’en haut et le monde d’en bas :

Dans un premier temps la montée du chandelier invite à l’écoute du lien entre les mouvements des bras et tout ce qui se vit dans le thorax, les jambes semblant travailler dans une ambiance plus « automatique ».

Par contre dans un deuxième temps les bras, étant en torsion, se trouvent dans un schéma inhabituel et non fonctionnel. Ils sont en quelque sorte immobilisés. L’attention se trouve alors portée de façon massive sur la partie basse du corps qui est en mouvement. Elle se focalise sur le déroulement de pas, le travail de coordination des deux membres inférieurs, les temps de suspension, le lien de chaque mouvement avec le souffle. Elle tente d’être précise partout.

Deux  mouvements « automatiques » l’un physique, locomoteur et l’autre, physiologique, respiratoire, sont mis au diapason nous invitant à une intériorité grandissante.

Il n’est pas rare après cet exercice d’assister à des séances de bâillements. Ils attestent que l’amplitude des mouvements du diaphragme a dépassé ses possibilités habituelles. Le sentiment de détente et de présence qui s’ensuit atteste que les énergies du haut et celles du bas se sont rencontrées.

*   Les variations du chandelier amènent elles aussi un surcroît  d’attention qui conduit vers le calme et la fluidité une fois le premier temps de surprise passé.

7-Cet exercice nous invite à une meilleure compréhension du jeu musculaire :

Il nous permet de trouver le lieu où les bras étant portés par un véritable socle, grâce à la stabilisation des omoplates, deviennent légers.

*   Dans le premier temps de la montée du chandelier un contraste est créé entre la symétrie du haut du corps et l’aspect asymétrique de la marche qui provoque des petits mouvements de torsion au niveau de l’axe de la colonne vertébrale. Les muscles para vertébraux  ont un jeu de rappel permanent qui ramène la colonne dans l’axe. A chaque étage et de chaque côté les fibres musculaires partent des apophyses transverses pour aller 1 ou 2 ou 3 ou 4 vertèbres plus haut. L’ensemble du muscle a un aspect en chevron et permet d’harmoniser les mouvements sur toute la colonne et en particulier au niveau des torsions lombaire comme cervicale.

*   Dans le dernier temps de la marche en torsion d’un côté puis de l’autre ce sont les grands muscles superficiels qui sont étirés à différents étages. Nous pouvons prendre ainsi conscience que ces muscles en éventail ont des fibres qui conduisent les forces qui viennent du sol dans un mouvement hélicoïdal du bas vers le haut. L’axe de ce mouvement va de la tête fémorale d’un côté à la tête huméral de l’autre. Il passe au niveau de l’ombilic au niveau de L3 dont le plateau est horizontal( comme la plante du pied et le regard), cette vertèbre est libre d’insertions musculaires qui participent au redressement de la colonne.

Sur la face antérieure du corps les fibres sont en continuité de mouvement au niveau du petit oblique, du grand oblique (du côté opposé),  des muscles inter costaux dont les fibres sont obliques et plus en surface, du petit et grand pectoral.

Sur la face postérieure du corps au niveau du grand fessier, des fibres obliques du carré des lombes, du grand dorsal, du petit dentelé postéro inférieur, du trapèze inférieur et du rhomboïde.

8-   Rôle énergétique :

*   La montée progressive du chandelier permet de solliciter différents étages et donc différents chakras.

L’aspect spiralé du mouvement en torsion nous évoque le parcours des 2 nadis Ida et pingala autour de la colonne vertébrale.

*   Cet exercice nous invite à vivre le lien entre terre et ciel. La rencontre entre la partie basse du corps qui capte ce qui vient de la terre au moment de la marche et le haut du corps qui capte ce qui vient du ciel au niveau des mains dans la posture du Ka.

« Ne laissez nulle place où la  main ne passe et repasse….un trésor est enfoui dedans ».Après ce regard posé sur cette pratique, cette citation surgit à notre esprit.

« Se redresser c’est rajeunir » nous dit Babakar inlassablement. Cet exercice agit dans ce sens dans tout le corps et peu à peu nous avons la possibilité d’en connaître et d’en ressentir les rouages ce qui amplifie considérablement l’action de vitalité musculaire, respiratoire, viscérale.

Au niveau de la colonne vertébrale, il s’agit d’une véritable auto manipulation. Les contractures para vertébrales s’éliminent peu à peu. Il en découle une tonification et un assouplissement global. Les structures nerveuses du rachis et le système neurovégétatifs sont également concernés.

L’immobilité de la posture stabilise le mental, l’amenant de la dispersion vers la concentration et la méditation. Cette mise en mouvement lent  est un état profondément méditatif. Ne serait ce pas une tentative pour nous initier à ne pas quitter cet état, même lorsque nous quittons la posture. Il s’agit bien là de cultiver « la présence au Présent » c’est-à-dire la concentration dans l’action. Il s’agit bien de chercher avec ferveur cet état de paix permanent où la racine des yeux est dans le cœur.